Je t’ai fait venir chez moi, et depuis que tu as passé la porte je ne t’ai pas adressé la parole. Tu es là, planté au milieu de la pièce, à attendre mes instructions. Tu n’oses pas parler, ni bouger. Et en bon loser, tu es heureux. Tu te délectes de la joie d’être à mes côtés, de pouvoir m’admirer, respirer le même air que moi. Mais en même temps tu te sens un peu honteux. C’est vrai quoi ! Un claquement de doigts de ma part et tu abandonnes tout pour venir ramper à mes pieds, et tout ça alors que j’agis comme si tu n’étais pas là. Tu pourrais avoir un peu de dignité, tu sais ? Partir. Mais c’est plus fort que toi, plus fort que ta honte. Tu restes là. Et histoire de te rendre encore plus honteux, je prends mon téléphone, j’appelle une copine et je commence à parler de toi. Je me fous de toi, je raconte les situations les plus ridicules dans lesquelles je t’ai mis, je lui dis à quel point tu es pathétique. Et toi tu restes là, suspendu à mes lèvres, à rougir à chacun de mes éclats de rire, tremblant d’excitation et d’inquiétude, ne sachant pas quelle anecdote je vais lui raconter ensuite.
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